Les phénomènes météorologiques sont étudiés depuis la fin du XXe siècle. Mais ce n’est que récemment que cette pratique s’est démocratisée. Populaire aux États-Unis, cette activité reste dangereuse. Les adeptes sont, la plupart du temps, des passionnés, comme Romain Weber.
Orages, éclairs, tonnerres… Et si vous pouviez les chasser ? Être chasseur d’orages, c’est faire des kilomètres pour traquer des perturbations sur un pays ou un continent. L’objectif est de les étudier et de les photographier. Pour devenir officiellement un chasseur d’orages, il y a beaucoup de notions à connaître. Romain Weber, chasseur d’orages et météorologue, a créé un site internet avec l’un de ses amis, Mathieu Brochier pour donner des conseils aux débutants.
Noémie Rochefeuille et Manon Roche sont allées à sa rencontre pour en savoir plus sur sa passion, mais également sur son activité de chasseur d’orages.
Être chasseur d’orages, c’est aussi prendre des risques et se frotter aux dangers de la nature. Romain Weber fait part de son expérience sur le terrain : « Souvent, on a tendance à observer le ciel et pas forcément ce qu’il y a devant nous. La plupart du temps, on se déplace sous de grosses intempéries. Il faut faire attention à beaucoup de choses comme l’aquaplaning, les chutes d’arbres, la grêle ou la foudre qui peuvent se révéler très dangereux. »

Un métier non reconnu en France
Le premier déploiement de chasseur d’orages est apparu en 1972 grâce au projet universitaire Tornado Intercept Project. L’objectif était de récolter des informations sur les tornades. Cela a créé une communauté de chasseurs de tornades.
En 2021, aux États-Unis, il y avait près de 350 000 à 400 000 observateurs volontaires dans le réseau Skywarm (qui surveillent les tornades et les orages, ndlr). Alors qu’en France, on ne comptabilise qu’une centaine de chasseurs.
Cette différence s’explique par le fait, qu’en France, la pratique n’est pas considérée comme un métier mais aussi que les tornades et les orages ne sont pas de la même envergure.
Reportage réalisé par Noémie Rochefeuille et Manon Roche