Le Rhône promet d'être insolite !

La face cachee des performances drag

L’art du drag mérite d’être reconnu selon ses artistes. Derrière ces représentations de presque deux heures, les performeurs et leurs équipes se plient en quatre pour présenter un véritable spectacle au public. La partie invisible : maquillages, costumes, répétitions et mises en scène, reste en coulisse. Derrière cet univers fascinant au premier abord, la réalité est tout autre.

À un drag show, les spectateurs et spectatrices ne voient que la performance des artistes, lip syncs (mimer les paroles d’une chanson avec les lèvres, ndlr), comédie, danse… Le show n’est que le résultat d’un dur labeur qui succède à tout un processus de création : conception du personnage, maquillage et innombrables répétitions.

Qui se cachent derrière les artistes ?

Différentes catégories composent le monde du drag : les drag-queens, les drag-kings, les drag-queers, les clubs kids… L’artiste derrière une drag-queen, se met dans la peau d’un personnage féminin. Pour le drag-king, les protagonistes ont des traits masculins. Du côté des drag-queers, les performeurs et performeuses mettent en scène à la fois féminité et masculinité. Il peut cependant y avoir quelques exceptions dans le drag.

Par exemple, une femme cisgenre et une personne non-binaire (individu qui se considère ni comme homme ni comme femme, ndlr) peuvent être drag-queen. C’est également le cas pour les drag-kings et drag-queers. Les clubs kids, contrairement aux drag-queens, kings et queers ne performent pas de genre. Ce sont des créatures extravagantes relevant du monde du féérique, fantastique ou même de la monstruosité. Le plus simple est de demander aux artistes leurs pronoms : il, elle, iel…

Plusieurs heures de préparation

« Le public oublie souvent qu’il y a un humain derrière le personnage »


« Le drag-king, c’est politique »

Jakob the King, drag-king parisien, partage le même avis que Luse. « On manque de reconnaissance en tant que drag-kings et il y a beaucoup de problèmes liés à notre accueil. » Sur la question de faire du drag un métier, Jakob the King est partagé. « Les personnes qui veulent vivre du drag pourraient avoir des cachets, mais il y a une partie néfaste. Le drag-king, c’est politique. On est libres de faire ce qu’on veut, mais il y a un risque que les performances soient moins diversifiées, voire censurées… Mon rêve, c’est qu’on crée nos propres lieux avec nos propres règles. »