La crypte des Brotteaux abrite un autel de crânes et d’ossements. Il s’agit des cadavres des Lyonnais opposés à la Révolution française. Voici l’histoire de cette crypte située sous la chapelle Sainte-Croix.
145 rue de Créqui, dans le 6e arrondissement de Lyon, se dresse la chapelle Sainte-Croix. À l’intérieur, se trouve une crypte appelée la crypte des Brotteaux.
Cette chapelle renferme l’histoire de 209 Lyonnais, massacrés par l’armée française, en 1793. Dans cette crypte se dresse un autel composé uniquement de crânes et d’ossements. Ces restes sont ceux des personnes exécutées. La raison : leur opposition à la Révolution.
Jetés dans une fosse commune, des traces de ces massacres sont gravées à l’intérieur de la chapelle. À l’intérieur, dans la nef, les noms des victimes lyonnaises immolées en 1793-1794 sont gravés sur des plaques de marbre.
Ces inscriptions présentes de chaque côté permettent de s’immerger dans ce monument. Ces plaques reprennent la profession et l’âge des victimes, les registres reproduits évoquent des exécutions du 12 octobre 1793 au 6 avril 1794. Ce sont environ 2 000 victimes âgées de 18 à plus de 70 ans. Elles sont de toutes origines : religieux, artisans, commerçants, domestiques…
Gardée par les pères Capucins, la gestion de la crypte des Brotteaux est assurée depuis mai 1979 par la famille Missionnaire de Notre-Dame. Cette chapelle reste à l’heure actuelle un sanctuaire et un lieu de recueillement en l’honneur de ces victimes.
Vidéo réalisée par Maëva Joseph-Boniface et Edgar Guyon
Photo d’illustration / © Canva