Le Rhône promet d'être insolite !

Pêche a l’aimant : qu’y a-t-il dans le Rhone ?

Ils partent, armés d’aimants, dépolluer les cours d’eau de notre département. La pêche à l’aimant attire de plus en plus de personnes. Bénéfique pour l’environnement et source de revenus, ce loisir réserve son lot de surprises.

Vous les apercevez de plus en plus sur les quais. Ils remontent des objets parfois surprenants des fleuves et rivières. Ce sont des adeptes de la pêche à l’aimant. Parmi eux, Benoît et son groupe d’amis qui se retrouvent tous les week-ends.

Lors de ces sessions, ils espèrent trouver des objets insolites. La semaine dernière, ils s’étaient retrouvés le long de la Saône à Belleville-en-Beaujolais, au nord de Lyon. Si la plupart des objets n’étaient que des barrières ou trottinettes électriques, ils ont fait des trouvailles étonnantes. Ces pêcheurs ont remonté un vieux coffre contenant deux colliers et des boucles d’oreilles en or.

L’équipe d’amis a repêché une dizaine d’objets de la Saône
/ © Thomas Santos Antao

« Cela fait maintenant bientôt trois ans que je pratique la pêche à l’aimant sans m’en lasser. Même si certaines sessions ne sont pas incroyables, on tombe toujours sur des objets très surprenants. Cela peut être des choses banales mais qui n’ont rien à faire dans des cours d’eau comme des pièces de moteurs, des caddys. Il peut également arriver de remonter des objets moins courants et plus intéressants comme des bijoux. »

Benoît, adepte de la pêche à l’aimant

Des objets parfois dangereux

« Forcément lorsqu’on tombe sur ce genre de choses on est d’abord choqué. C’est logique, on ne s’attend pas à remonter des armes. Tout de suite on a l’adrénaline, on se pose plein de questions, on se demande si elles ont servi pour des crimes. Mais la bonne attitude à adopter reste de ne rien toucher et contacter les forces de l’ordre », précise Benoît.

Un loisir rémunérateur pour ces lyonnais

Pour cette session de pêche du 8 janvier, les prises n’ont pas été miraculeuses pour Benoît. Après plusieurs heures de pêche, le butin est maigre : antivols, panneaux, trottinettes électriques et barrières sont remontés. Mais comme bien souvent, ne jamais sous-estimer la contenance de nos fleuves. C’est en fin de session que sont remontées trois belles pièces. Après plusieurs minutes d’acharnement, l’équipe a déniché une boîte de vitesses automobile, une mobylette vintage, ainsi qu’une carcasse de moto datant des années 80.

Une carcasse de moto rouillée au bord de la Saône.
Cette carcasse de moto des années 80 vient d’être repêchée par le groupe de Benoît / © Thomas Santos Antao

« Même si ce n’est pas la prise du siècle, c’est quand même sympa. C’est original de tomber sur des véhicules qui roulaient quand on était plus jeunes. Même s’ils sont en piteux état, cela ramène toujours quelques euros », témoigne Benoît.

Car oui, même si Benoît pêche pour la découverte et la dépollution des cours d’eau, la ferraille pêchée est vendue chez un ferrailleur. « Cela ne rapporte pas forcément des sommes astronomiques mais pour des personnes qui pêchent régulièrement comme nous, on arrive sur une cinquantaine d’euros en quelques mois. C’est toujours ça de pris. »

Reportage réalisé par Thomas Santos Antao